Avez-vous déjà songé au jour du jugement dernier ? À ce moment ultime où toutes nos actions, nos pensées, nos choix seront révélés, jugés par une conscience supérieure ? Peut-être que cette pensée vous effraie ou, au contraire, vous pousse à méditer sur la signification profonde de votre existence. Quoi qu’il en soit, cette réflexion nous pousse à nous interroger : que faisons-nous de notre vie ? Quelle trace laissons-nous dans ce vaste mystère qu’est l’univers ?
La vie, si fragile et précieuse, s’écoule comme un fleuve qui ne revient jamais en arrière. Elle est à la fois un miracle et une énigme, un cadeau offert sans garantie de lendemain. Chaque matin, nous ouvrons les yeux sur un nouveau jour, comme si l’éternité nous appartenait. Pourtant, tout peut s’effondrer en un instant : une maladie, une perte, une erreur irréparable. La vie nous rappelle sans cesse sa nature éphémère, et pourtant, combien de fois oublions-nous cette vérité fondamentale pour courir après des illusions, des possessions, des succès éphémères ?
Il est parfois difficile d’échapper à cette sensation de vide ou de questionnement intérieur. Qui sommes-nous vraiment ? Pourquoi la méchanceté gratuite, ce mal qui semble souvent sans raison, déchaîne-t-elle autant de souffrance ? La violence, l’égoïsme, la haine… autant de manifestations d’une humanité qui cherche encore sa voie dans l’obscurité. La vie peut sembler cruelle, injuste même, et cela soulève en nous une profonde interrogation : quelle est la véritable nature de l’homme ? Est-ce un être destiné à la bonté ou à la méchanceté ?
Dans ce tumulte d’émotions, il est essentiel de prendre un moment pour se recentrer, pour écouter cette voix intérieure qui nous pousse à réfléchir. La méditation devient alors un outil précieux pour calmer le tumulte du monde extérieur et ouvrir une voie vers la conscience profonde. C’est dans le silence que l’on peut entendre cette petite voix qui nous rappelle que tout est éphémère, que rien ne dure éternellement, si ce n’est peut-être cette conscience qui nous habite.
Se poser des questions sur notre existence, c’est aussi contempler la mystérieuse beauté de la vie. Elle surgit comme une étoile filante, un instant d’éclat dans l’immensité de l’univers. Nous sommes des voyageurs sur cette planète, des passagers temporaires dans un voyage dont nous ignorons la destination. La vie nous invite à vivre pleinement chaque instant, à cultiver la paix intérieure, à aimer sans réserve, car c’est peut-être là le seul véritable trésor que nous pouvons laisser derrière nous.
Mais alors, face à cette conscience du caractère éphémère, ne devrions-nous pas aussi nous interroger sur nos priorités ? Quelles valeurs guident nos choix ? Sommes-nous conscients que chaque acte, chaque mot, chaque pensée a une résonance qui dépasse notre propre existence ? La véritable sagesse consiste peut-être à comprendre que la vie n’a pas de sens en soi, mais que c’est à nous de lui en donner, en semant la bonté, la compassion et la vérité sur notre passage.
Le jour du jugement dernier, qu’il soit une réalité spirituelle ou une métaphore de notre conscience à l’instant de notre départ, nous rappelle que la vie n’est qu’un passage. Elle nous invite à vivre avec sincérité, à aimer sans condition, à rechercher cette paix intérieure qui transcende la souffrance et l’éphémère. Car en fin de compte, ce n’est pas la durée de notre vie qui compte, mais la qualité de ce que nous en faisons, la lumière que nous laissons dans le cœur des autres.
Alors, en méditant sur ces questions, peut-être pouvons-nous retrouver un sens profond à notre passage sur cette terre. Peut-être pouvons-nous, chaque jour, choisir d’être plus conscient de la beauté fragile de la vie, de la nécessité de cultiver la bonté, et de laisser derrière nous un héritage d’amour et de paix.
La vie est mystérieuse et éphémère, mais en notre cœur réside une étincelle d’éternité. C’est cette lumière que nous devons nourrir, cette conscience que nous devons éveiller. Car, au bout du chemin, c’est cette lumière qui nous guidera vers la véritable paix intérieure, au-delà du jugement dernier, vers l’infini de l’amour et de la vérité.
Hugues Hector ZOGO
Si vous avez lu jusqu’ici cette réflexion, je vous invite à vous arrêter un instant et à allumer une bougie en mémoire de mon Frère, Darius Rodrigue ZOGO disparu de ce monde le 25 septembre 2023, victime d’un acte injuste. La douleur de cette séparation demeure vive et profonde.
