Ouidah, joyau historique et culturel du Bénin, se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, confrontée à une crise profonde qui met en péril son identité, son patrimoine et son avenir. La ville, connue mondialement pour son rôle dans la traite négrière, ses plages légendaires et son patrimoine sacré, se voit désormais dévorée par une indifférence criante. Les habitants, désemparés, versent aujourd’hui des larmes amères, témoignant de leur désespoir face à un déclin qui semble inéluctable. Ces pleurs ne sont pas que les lamentations d’un peuple abandonné ; ils sont le cri d’alarme d’une communauté qui refuse de se résigner à la fatalité. La situation exige une réaction immédiate, une mobilisation collective pour sauver ce qui peut encore l’être. Malgré les nombreux efforts menés par le chef de l’Etat Patrice Talon pour honorer la mémoire de cette ville, un défi s’impose : faire le bilan des actions conduites au nom de la ville. Il est temps pour chaque citoyen d’agir. Il est impératif, plus que jamais, que chaque citoyen prenne conscience de sa responsabilité et se mobilise pour un changement radical, afin que Ouidah ne devienne pas un triste souvenir, une ville en déliquescence, une cité qui se meurt sous nos yeux.

Que faisons-nous de la transparence et de la responsabilité à Ouidah, cette ville singulière ? Que faisons-nous de la mission déléguée qui nous est confiée ? N’est-ce pas le bon moment de détecter les principaux défis affectant la vie de Ouidah ? Il est essentiel de s’interroger sur la gestion des ressources de la commune, qu’elles soient financières, naturelles ou culturelles. Les réalités du terrain correspondent-elles aux attentes et aux aspirations de la population locale ? Il devient nécessaire d’évaluer la situation actuelle afin de mesurer la progression des projets inscrits au Plan de Développement Communal (PDC) et de déterminer si les résultats répondent réellement aux besoins des citoyens. Qu’est-ce qui a été fait en ce qui concerne l’entretien des sites historiques, la promotion du tourisme ou la préservation de l’environnement ? Faut-il encore mobiliser des ressources financières pour avoir plus d’impact communautaire ? Que deviennent le fruit des partenariats ?

Que retenir entre frustration, sentiment d’abandon, incarnation de la confiance des citoyens ? Se retrouve-t-on face à une mascarade où la parole publique est vidée de tout sens ? A l’heure de l’heureuse réforme de la décentralisation au Bénin, Ouidah a-t-elle vécu cette transformation en profondeur ? A-t-on droit à une transparence radicale et à une reddition de comptes sincère ? C’est le temps du bilan : la citoyenneté doit redevenir le socle de toute action publique, et l’engagement citoyen, une nécessité impérieuse pour redonner à Ouidah sa dignité et sa splendeur d’antan.

Est-on en droit de dire que la ville nécessite une refonte totale de sa gouvernance, une remise à plat de ses institutions et une implication sincère de ses acteurs locaux ? Si oui, cela suppose une volonté politique ferme, mais aussi une participation active et éclairée des citoyens. La démocratie participative doit devenir la règle et non l’exception ; chaque habitant doit se sentir pleinement acteur de la gestion de sa cité. La mise en place d’outils de gouvernance modernes, la transparence dans l’attribution des marchés publics, la lutte contre la corruption, la valorisation du patrimoine et la dynamisation du tissu économique local sont autant d’axes essentiels pour redresser la barre. Mais plus encore, il faut un changement de mentalité, une culture du service public, une éthique de responsabilité et de dévouement. Tel que le chef de l’Etat Patrice Talon le souhaite, « la gouvernance ne doit pas être un instrument de pouvoir ou de profit, mais un véritable levier de développement durable, respectueux des droits et des aspirations de tous ». L’appel à l’engagement citoyen ne doit pas rester lettre morte ; il doit devenir une force collective capable de faire plier l’immobilisme et de conduire Ouidah sur le chemin de la renaissance.

Cependant, il est évident que la tâche qui incombe à chaque citoyen dépasse largement la simple plainte ou la critique vaporeuse. Il s’agit d’un véritable défi civique, d’un devoir moral envers notre héritage commun. Savoir que nos ancêtres ont bâti une ville emblématique, que leurs efforts ont permis de forger une identité forte, doit nous inspirer à agir avec dignité et détermination. Les pleurs qui remplissent aujourd’hui nos rues doivent se transformer en actions concrètes, en initiatives citoyennes, en mouvements de solidarité et en projets collectifs. La responsabilité ne saurait reposer uniquement sur les épaules des autorités publiques, car la gouvernance, dans sa conception la plus noble, repose aussi sur la vigilance et l’implication de chaque habitant. La société civile, les associations, les leaders d’opinion, les jeunes, les femmes, tous doivent prendre conscience que leur rôle dépasse la simple observation passive. Il s’agit de devenir les artisans du changement, les gardiens de la mémoire et les bâtisseurs d’un avenir meilleur. La ville de demain se construit aujourd’hui, dans l’engagement de chacun, dans la vigilance et dans la détermination à défendre ce qui fait la grandeur de Ouidah.

Il est crucial de souligner que l’urgence d’agir ne peut plus attendre. La dégradation de l’environnement, l’oubli du patrimoine, l’abandon des infrastructures et la désaffection des jeunes sont autant de signaux d’alarme qui doivent réveiller la conscience collective. La gouvernance participative et responsable doit s’imposer comme la seule voie pour inverser la tendance et redonner à Ouidah son lustre d’antan. Chaque citoyen doit se sentir concerné, investi d’un devoir de vigilance et d’action. La mobilisation collective, l’innovation citoyenne et la pression sociale sont autant d’outils pour faire entendre la voix du peuple et faire plier l’immobilisme. L’heure n’est plus à la lamentation, mais à l’action résolue et concertée. Il faut que chaque fils de Ouidah, chaque acteur, chaque citoyen, prenne conscience que l’avenir de leur cité dépend de leur engagement personnel. Ensemble, ils peuvent transformer leur désespoir en espoir, leur passivité en détermination, et leur ville en un exemple de gouvernance éclairée, de respect du patrimoine et de prospérité partagée. La renaissance de Ouidah commence par une prise de conscience collective et un acte de courage citoyen. La question n’est plus de savoir si nous pouvons agir, mais si nous osons le faire. La réponse appartient à chacun, et le moment d’agir, c’est maintenant pour ne pas laisser perdurer les erreurs.

Salle de Presse – Repères Impacts

 

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