Ah, quelle surprise éclatante dans le monde éblouissant de la pensée profonde et de la critique constructive ! Dans un univers où les discours réfléchis et les analyses pertinentes semblent se faire aussi rares qu’un trésor caché, voilà que le père Arnaud Éric Aguénounon décide de nous gratifier d’un ouvrage intitulé « Le procès Démocratie et bureaucratie dans le jury Lefort et Weber ». Quelle œuvre révolutionnaire, n’est-ce pas ? On pourrait presque croire qu’un miracle s’est produit, car enfin, une voix ose s’aventurer dans le territoire fertile de la réflexion sérieuse, là où la majorité préfère se complaire dans la superficialité ambiante. Cet ouvrage a été publié aux éditions L’Harmattan, dans la collection « Ouverture Philosophique ».

Et que dire de Bruno Amoussou, ce héros de la scène politique et intellectuelle béninoise, qui, en toute modestie, n’a pas hésité à saluer la démarche scientifique du père. Les mots de l’ancien président de l’Assemblée nationale, ancien dirigeant du Parti Social Démocrate (PSD) ainsi que de l’Union Progressiste (UP), Bruno Amoussou, nous rappellent l’urgence pour nos élites d’écrire, peu importe leurs expériences ; c’est à cette condition qu’on permet à une nation de s’éveiller. Dans une société, l’engagement intellectuel ne doit pas se limiter à de pâles gestes de façade. Nos élites sont-elles réellement capables de s’engager dans cette aventure d’intelligence collective ou préfèrent-elles continuer à faire semblant ?

Bruno Amoussou manifeste une inquiétude profonde quant à la réalité sociale au Bénin, mais aussi à l’échelle africaine dans son ensemble. Sa présence à l’événement témoigne de l’intérêt qu’il porte à la production intellectuelle susceptible d’éclairer et de guider la réflexion collective. « J’ai suivi, il y a déjà quelques années, une présentation d’un des ouvrages du père Aguénounon, et je suis venu pour suivre celui qu’il vient de publier. » a-t-il confié. « Ce qui me préoccupe, c’est que nous puissions avoir des personnes qui réfléchissent sur l’avenir de nos Etats et qui, sur le plan philosophique, sociologique, et dans tous les domaines de la vie sociale, disent leur point de vue », a-t-il souligné. Pour lui, il s’agit là d’un exercice fondamental, car c’est à travers cette démarche de réflexion, d’examen critique et de partage que les responsables et les citoyens peuvent définir une ligne directrice, une orientation nouvelle, qu’ils n’avaient pas encore identifiée. Selon lui, « le père Arnaud Éric Aguénounon est en train de tracer cette voie, et c’est précieux ».

« Toute publication d’un intellectuel africain qui porte un regard sur notre société doit nous interpeller », a affirmé Bruno Amoussou, insistant sur la nécessité d’une appropriation locale des enjeux. « Déjà en 1954 j’étais au coeur des sujets d’intérêt de mon pays. Le père Aguenounon nous donne à travers cette activité, une occasion de nous retrouver en famille. Demain, quand on se verra, pour se présenter on pourra dire : on s’est vu lors de la cérémonie de lancement du livre écrit par le père Eric Aguenounon», a-t-il ajouté. C’est dire que les occasions pareilles sont des opportunités d’échanges dont l’issue, c’est de créer une famille.

Selon lui, « nous avons forcément des particularités, même dans l’application des principes généraux issus des sociétés qui ne sont pas les nôtres mais que nous partageons avec eux ». Aussi, chaque fois qu’un intellectuel africain publie une œuvre, il contribue à enrichir le débat national et continental. « Le mérite revient au père Arnaud Éric Aguénounon. Il mérite félicitations et encouragements », a-t-il souligné.

Dans cette optique, Bruno Amoussou appelle à poursuivre la réflexion. « Ma plaidoirie en sa direction, c’est de continuer sa réflexion sur notre société, étendue à l’Afrique tout entière. De plus en plus, nous percevons que c’est en partageant des valeurs communes, en adoptant des démarches spécifiques, que nous pourrons résoudre efficacement les problèmes que nous percevons comme locaux, mais qui ne pourront être abordés de manière substantielle qu’en inscrivant ces enjeux dans une vision plus large, africaine ou régionale », a-t-il souhaité.

 

Hugues Hector Zogo, qui a présenté à la presse internationale, l’ouvrage lors de son lancement à l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP/Co), a insisté sur le fait que « ce livre n’est pas une simple réflexion académique ». Selon lui, « c’est un signal d’alarme lancé à toutes les sociétés qui, croyant se stabiliser par des structures, oublient que la démocratie repose avant tout sur le débat, le doute et l’ouverture ».

Devant un auditoire attentif, le père Arnaud Éric Aguénounon a évoqué la genèse de son travail. Nourri par ses études en sciences politiques à Dijon, en France, ce projet est le fruit d’une recommandation de son évêque, Monseigneur Roger Houngbédji, qui l’a encouragé à interroger la sphère politique à l’aide des outils de la pensée critique. Le père Arnaud Éric Aguénounon a exprimé sa gratitude envers les figures religieuses et académiques qui l’ont soutenu tout au long de ce parcours, soulignant que son œuvre s’inscrit dans une démarche sincère de questionnement et d’engagement intellectuel au service de la société.

Salle de Presse – Repères Impacts

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